District Immobilier vous fait découvrir un sujet peu abordé, mais important : le tourisme et l’immobilier. Souvent vu comme un loisir n’ayant pas de lien avec l’immobilier, le tourisme présente des impacts non négligeables quant au marché de l’immobilier, et ce, principalement à Paris.
Si Dubaï est la ville la plus visitée au monde en 2022, Paris n’est pas loin derrière. Et ce tourisme important a forcément des retombées économiques importantes. Ces retombées concernent également l’immobilier. En effet, le tourisme à Paris influence les marchés immobiliers et peut même créer de nouvelles opportunités. Paris est la quatrième ville la plus peuplée de l’Union européenne, mais reste une ville très attractive pour les touristes du monde entier. Si l’on se place du côté de l’attractivité immobilière, Paris arrive en troisième position derrière New-York et Londres. Malgré la crise sanitaire, elle continue d’attirer des investisseurs fortunés, mais aussi des particuliers ayant de l’argent à investir dans l’immobilier locatif. Les Jeux olympiques de 2024 vont également impacter le marché de l’immobilier avec la construction de nouveaux logements et des créations de lignes de métro. Il faut aussi compter avec le fort développement des plateformes de locations de meublés entre particuliers telle qu’Airbnb.
Le marché immobilier dans Paris reste stable
Même si la crise sanitaire a fait « fuir » une partie de la population de Paris, l’immobilier a plutôt bien résisté. Le baromètre LPI-SeLoger indique une hausse de prix moyenne de 6,7 % en un an avec une augmentation qui atteint 16,1 % pour le 4ᵉ arrondissement.
Les bailleurs restent en position de force avec une tension locative qui a baissé, mais qui reste importante. Cela signifie qu’il y a toujours plus de demandes de locations que de biens à louer.
Dans l’ensemble, on a donc un marché immobilier parisien qui reste stable avec des prix élevés.
Les avantages du tourisme pour l’immobilier à Paris
Paris reste un haut-lieu du tourisme avec 38 millions de touristes en 2019 et plus de 31 millions de nuitées pour 2021 (soit 56 % de moins qu’en 2019). Sa réputation, ses nombreux monuments, son architecture, ses musées attirent des visiteurs du monde entier. Il faudra sans doute plusieurs saisons pour revenir à des niveaux équivalents à 2019, mais les touristes reviennent, que ce soit dans les hôtels ou dans les meublés.
Au cœur de l’Europe, Paris présente une richesse historique et culturelle unique. La demande locative est toujours aussi forte et les loyers restent parmi les plus élevés d’Europe. De nombreux visiteurs préfèrent une location courte plutôt qu’une chambre à l’hôtel. Les plateformes de locations de meublés entre particuliers fonctionnent particulièrement bien dans la capitale.
L’emplacement est essentiel
Investir dans l’immobilier pour la location saisonnière reste une opération très intéressante. Il est évident qu’il faut privilégier des secteurs proches des zones touristiques ou des moyens de transport. Le 1er arrondissement est une valeur sûre. Une agence immobilière saura parfaitement vous conseiller pour votre investissement immobilier à Paris.
D’autres quartiers restent attractifs. Le Nord des Épinettes, la Porte de Clichy, entre Olympiades et la ZAC Masséna dans le 13ᵉ arrondissement, le 12ᵉ et le 15ᵉ sont, eux aussi, intéressants. Dans tous les cas, on choisit des quartiers prometteurs, à proximité des grands axes routiers et des gares.
L’impact des Jeux Olympiques sur l’immobilier
On sait tous que Paris 2024 se rapproche et que des milliers de nouveaux logements sortent de terre. Il faut aussi tenir compte des transformations liées au métro et super-métro. Dans les cinq ans à venir, les prix vont être dopés dans certaines villes comme Saint-Denis, Saint-Ouen, mais aussi Gennevilliers, Cachan, Créteil et Noisy-le-Grand. Toutes ces villes présentent de belles opportunités à moyen terme grâce au tourisme lié aux Jeux olympiques. Il faut également souligner que l’ensemble des villes où se dérouleront des épreuves ont enregistré une forte augmentation du prix du mètre carré.
Sachant que les Jeux olympiques font partie des événements les plus suivis dans le monde entier, c’est une nouvelle publicité mondiale pour Paris. Les prix vont forcément connaître une hausse dans les années à venir. Toutefois, l’offre étant aujourd’hui inférieure à la demande, la construction de nombreux logements devrait plutôt harmoniser le marché. On sait déjà que le village olympique abritera 2 200 logements familiaux et 900 habitations spécifiques (chambres étudiantes) sans oublier les commerces et les bureaux.
Un déséquilibre du marché locatif
Mais le tourisme n’a pas que des influences positives sur l’immobilier. Il y a une réelle pression immobilière liée au tourisme. Ainsi, Amsterdam ou Barcelone ont interdit la construction d’hôtels, d’auberges de jeunesse et d’appartements locatifs dans le centre-ville.
Les plateformes de location entre particuliers jouent, elles aussi, un rôle important.
Paris est le premier marché mondial d’Airbnb et l’État cherche à réguler ces locations. La crise sanitaire a même fait augmenter les offres.
Les conséquences négatives de la forte croissance de ces locations meublées touristiques ont été démontrées, tout comme la hausse des prix de l’immobilier et la diminution des offres de logements. Les locations de meublés restent attractives par rapport aux hôtels et ces logements sont de plus en plus utilisés pour de longues durées (plus de 28 jours).
Les locations saisonnières
L’Organisation Mondiale du Tourisme prévoit que le tourisme transfrontalier mondial augmentera de 46 % pour représenter 1,8 milliard de voyages d’ici à 2030. Cela devrait se traduire par des opportunités immobilières importantes en ce qui concerne les logements touristiques. Toutefois, selon l’Atelier Parisien d’Urbanisme (l’Apur), les nouvelles lois anti-Airbnb et la crise sanitaire ont largement freiné la très forte croissance des locations saisonnières. Ainsi, entre février 2020 et février 2021, les annonces de location dans Paris, ont baissé de 2 %
Paris reste une valeur sûre pour l’investissement locatif, qu’il soit saisonnier ou pas. Les touristes ne sont pas laissés décourager par la situation sanitaire et qu’ils continuent à venir visiter la capitale. S’il y a moins d’Américains et d’Asiatiques, les Européens reviennent et compensent en grande partie cette défection qui ne sera sans doute que temporaire.