
À qui faire appel pour l’estimation d’un bien immobilier lors d’un divorce ?
Que le divorce soit consensuel ou litigieux, une répartition équitable des actifs est impérative. Pour assurer une évaluation précise et juste de chaque bien immobilier, il est vivement conseillé aux parties en instance de divorce de consulter des spécialistes en évaluation immobilière. Le choix de l’expert peut varier en fonction de plusieurs éléments, tels que la nature du bien à évaluer, la complexité de la situation financière du couple et les besoins spécifiques de chaque partie.
Le notaire, un intervenant « naturel »
Dans le processus de divorce, le notaire est souvent un acteur clé. En tant qu’officier public et expert en droit, il intervient à plusieurs niveaux de la procédure de divorce pour en garantir la légalité. Lors de la phase de division des actifs, le notaire peut fournir une première évaluation qui servira de point de départ pour une répartition équitable entre les parties. Avant de réaliser cette évaluation, le notaire demandera divers documents juridiques aux parties, tels que des factures, des actes de vente et des contrats d’achat. Ces documents permettront de vérifier que les biens ont été acquis pendant la durée du mariage et sont donc soumis au régime matrimonial applicable.
L’expert immobilier, pour donner des garanties d’exactitude
Un autre professionnel qui peut être consulté pour l’évaluation de biens immobiliers dans le contexte d’un divorce est l’expert immobilier. Bien que son évaluation doive être ratifiée par un notaire pour être intégrée dans l’acte notarié de division, elle offre un niveau de précision élevé. L’expert immobilier prendra en compte de nombreux facteurs, comme l’état du bien, les matériaux utilisés, les rénovations effectuées, la localisation, etc., pour fournir une évaluation aussi précise que possible. Cela permettra aux parties de s’assurer que la valeur de chaque bien est correctement évaluée, ce qui est essentiel pour une division équitable des actifs.
Les paramètres qui influencent la valeur du bien
Qu’il s’agisse d’une vente classique, d’une succession ou d’un divorce, plusieurs éléments ont un impact sur la valeur d’un bien immobilier. Parmi ceux-ci, la superficie, les équipements, la localisation et l’état général du bien sont souvent les plus déterminants. Dans le contexte d’un divorce, une évaluation à jour est particulièrement importante, car la valeur initiale du bien peut avoir changé avec le temps. Des améliorations comme la construction d’un garage, l’ajout d’une piscine, l’extension de la maison, l’aménagement d’un jardin ou l’installation d’un système de chauffage moderne peuvent augmenter la valeur du bien. De la même manière, des projets d’urbanisation ou de modernisation dans le quartier peuvent aussi augmenter sa valeur. À l’inverse, des éléments comme le vieillissement de la façade, le non-respect des normes thermiques actuelles ou la proximité de sources de bruit peuvent diminuer la valeur du bien.
Divorce et partage de biens : l’estimation est-elle nécessaire même pour un bien qui ne sera pas vendu ?
L’évaluation immobilière dans le cadre d’un divorce n’est pas seulement pertinente pour les biens qui seront vendus. Si l’un des conjoints souhaite garder un bien immobilier, une évaluation précise est cruciale pour déterminer le montant que ce conjoint devra payer à l’autre pour racheter ses parts. Cette évaluation permettra de fixer un prix équitable, basé sur la valeur actuelle du bien, plutôt que sur son coût d’achat initial ou une estimation grossière. Cela assure que le conjoint qui garde le bien paie un montant juste pour acquérir les parts de l’autre, ce qui peut prévenir des litiges futurs.
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